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IFI : Quels biens sont exclus de l’Impôt sur la Fortune Immobilière ?

L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), instauré en France en 2018, remplace anciennement l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). Il cible spécifiquement les actifs immobiliers des contribuables, excluant ainsi les autres types de patrimoine tels que les placements financiers ou les biens mobiliers. Cette distinction vise à concentrer l’effort fiscal sur la détention de biens immobiliers, tout en épargnant les investissements dans l’économie réelle.

Parmi les biens exclus de l’IFI, on retrouve les œuvres d’art, les objets de collection, ainsi que les biens professionnels, à condition qu’ils soient nécessaires à l’exercice de l’activité professionnelle. Les placements financiers, comme les actions ou les obligations, n’entrent pas non plus dans le périmètre de cet impôt. Ces exclusions permettent de favoriser l’investissement dans l’économie et de protéger les actifs qui ne sont pas directement liés à la fortune immobilière.

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Les biens totalement exonérés d’IFI

Certains biens échappent totalement à l’Impôt sur la Fortune Immobilière. Parmi eux, les biens professionnels occupent une place de choix. Ils ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’IFI lorsqu’ils sont nécessaires à l’exercice de l’activité professionnelle du contribuable. Cette exonération vise à ne pas pénaliser les entrepreneurs et les professions libérales dans l’exercice de leurs activités.

Les bois et forêts bénéficient aussi d’une exonération totale. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de préservation et de gestion durable des ressources forestières. Les détenteurs de parts de groupements forestiers sont aussi exonérés, sous condition que ces parts respectent certaines exigences en termes de gestion et d’exploitation durable.

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Les parts de groupements fonciers agricoles (GFA) sont aussi exonérées de l’IFI. Ces groupements, qui permettent de favoriser la transmission et l’exploitation des terres agricoles, sont encouragés par cette mesure fiscale. Les GFA doivent cependant respecter des conditions spécifiques concernant l’affectation des terres et leur exploitation.

  • Biens professionnels : exonérés de l’IFI s’ils sont nécessaires à l’activité professionnelle.
  • Bois et forêts : exonérés pour favoriser leur gestion durable.
  • Parts de groupements forestiers : exonérées sous condition de gestion durable.
  • Parts de groupements fonciers agricoles : exonérées pour encourager l’exploitation agricole.

Les biens partiellement exonérés d’IFI

La résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 % dans le cadre de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Cet abattement vise à alléger la charge fiscale pesant sur le contribuable pour son lieu de vie principal. L’objectif est de ne pas pénaliser excessivement les propriétaires de leur habitation principale, tout en maintenant une certaine équité fiscale.

Considérez aussi les biens loués meublés, qui peuvent bénéficier d’une exonération partielle sous certaines conditions. Si le bien est loué meublé à titre professionnel, le propriétaire peut bénéficier d’une exonération proportionnelle à l’utilisation professionnelle du bien. Cette mesure incite à la mise en location de biens immobiliers, contribuant ainsi à l’augmentation de l’offre locative.

Les parts de sociétés civiles immobilières (SCI) familiales ne sont pas totalement exonérées, mais elles bénéficient d’un régime de faveur. Si les biens détenus par la SCI sont destinés à la location, une partie de leur valeur peut être exonérée en fonction de l’activité et de la nature des biens détenus.

  • Résidence principale : abattement de 30 % sur la valeur.
  • Biens loués meublés : exonération partielle conditionnelle.
  • Parts de SCI familiales : régime de faveur sous conditions.

Les conditions spécifiques d’exonération

Pour les biens en usufruit, la déclaration de l’IFI doit être effectuée par l’usufruitier. L’usufruit confère le droit d’utiliser le bien et d’en percevoir les revenus, mais il ne transfère pas la pleine propriété. L’usufruitier est le redevable de l’impôt.

La nue-propriété est, quant à elle, déclarée par le nu-propriétaire. Ce dernier détient la propriété du bien sans en avoir l’usage ou les revenus, lesquels reviennent à l’usufruitier. Cette répartition des droits de propriété permet de clarifier les obligations fiscales de chacun.

Les droits d’usage et d’habitation sont traités de manière similaire à l’usufruit. Ces droits, qui permettent d’occuper et d’utiliser un bien immobilier sans en être propriétaire, obligent le titulaire à déclarer la valeur correspondante dans le cadre de l’IFI.

  • Usufruit : déclaré par l’usufruitier.
  • Nue-propriété : déclaré par le nu-propriétaire.
  • Droit d’usage et d’habitation : traité comme l’usufruit.

Ces distinctions permettent de mieux répartir la charge fiscale entre les différents détenteurs de droits immobiliers. Elles visent à éviter une double imposition et à assurer une répartition équitable des obligations fiscales.

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Les démarches pour déclarer les biens exonérés

Déclarer les biens exonérés de l’IFI nécessite une compréhension fine des catégories précises de biens immobiliers et de leurs conditions spécifiques. Le patrimoine immobilier doit être évalué à sa valeur vénale, c’est-à-dire le montant auquel le bien pourrait être vendu sur le marché à la date de la déclaration.

Le foyer fiscal est composé de toutes les personnes vivant sous le même toit et partageant les revenus et les charges. Les biens détenus par chaque membre du foyer doivent être inclus dans la déclaration, qu’ils soient détenus directement ou indirectement.

Le Code général des impôts contient les règles régissant l’IFI, fournissant des directives sur la manière d’évaluer les biens et de les déclarer correctement. En cas de doute, le Service d’information des impôts offre des informations générales pour guider les contribuables dans leurs démarches.

  • Évaluation du patrimoine immobilier à valeur vénale.
  • Inclusion de tous les membres du foyer fiscal.
  • Référence au Code général des impôts pour les règles de déclaration.

La Direction de l’information légale et administrative, dirigée par le Premier ministre, joue aussi un rôle fondamental en fournissant des ressources et des informations actualisées pour aider les contribuables à se conformer aux obligations fiscales de l’IFI.

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